jeudi 25 janvier 2007

Les bons conseils de Rob Curley à la presse locale


Ils sont à découvrir sur le blog de Jeff Mignon, qui restranscrit une interview donnée par le fondateur du site du quotidien américain Lawrence Journal World, une référence en matière de presse locale sur le Net, au Corriere della Serra (lire la traduction intégrale de l'interview, en anglais, sur le blog de Rob Curley).

Voici ce que dit Rob Curley :

-Ne laissez pas les autres médias donner l'info avant vous : "Dès que vous savez quelque chose, vous devez le mettre sur votre site internet. Malgré ce que peuvent penser certains journalistes "traditionnels", vous ne pouvez pas "tuer" votre propre "scoop" en le mettant d'abord en ligne."

- Local, local, hyperlocal : "C'est en "descendant" le plus bas possible, des papiers sur le sport chez les enfants de la zone de couverture jusqu'aux papiers sur la politique dans les quartiers, que les journaux gagneront.' La règle est la même sur le Net.

- Tout trouver près de chez vous : "Calendriers. Restaurants. Eglises, Impôts. Vente de maisons. PV. Crimes. Tout ce qui peut être cherché devrait être sur votre site web. Les gens veulent ce genre d'info." C'est la base d'un vrai moteur de recherche local. Les quotidiens régionaux ont un avantage extraordinaire dans ce domaine.

- Culture d'entreprise : "Si votre éditeur n'a pas entendu parler de Youtube ou iTunes, préparez votre CV."

- Contenu, contenu, re-contenu : Rob Curley fait référence au contenu "froid", qui peut rester en permanence sur votre site, et réassemblé pour le web : "Ce contenu froid peut être des choses comme : l'histoire de votre ville, toutes les infos que vous pouvez trouver à propos de quelqu'un fameux dans votre ville, peut être un résumé des meilleures saisons de vos équipes de sport locales, etc." Le web est extraordinaire pour ça.

- Mobile : "Aujourd'hui, je crois profondément que les journaux devraient se concentrer sur du contenu pour les téléphones portables." En France, la problématique est un peu plus compliquée. Le marcgé étant verrouillé par les opérateurs. Je pense de mon côté que c'est le portable qui, à terme, va s'adapter au contenu web et pas le contraire... Pas de panique, donc. Mais je me trompe peut-être.

- La conversation.

On pourrait ajouter :

- Le média social : Les internautes consomment le contenu, mais ils produisent aussi du contenu. Mieux : ils sont eux-mêmes un contenu pour les autres. Les médias de proximité n'exploitent pas suffisamment cette dimension profondément sociale du local.
Je ne vais pas sur le site uniquement pour récupérer de l'info, mais aussi pour rencontrer des gens. C'est une des clefs des modèles économiques de demain pour la presse locale en ligne : ceux de la communauté et des bases de données.

Et vous, qu'en pensez-vous ?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Les lecteurs peuvent aussi pointer aux journalistes des sujets à traiter d'un point de vue hyperlocal, sinon j'imagine qu'il ne doit pas être évident de les dénicher.

Par contre, je reste dubitative sur le premier point. Vaut-il mieux passer une info pour être les premiers à la rendre disponible ou attendre de la vérifier pour être sûrs de sa qualité ? La presse sur Internet a tellement été attaquée pour le manque de rigueur de certains de ses contenus, ne vaut-il pas mieux retrouver + de crédibilité et de fiabilité, quitte à ne pas être "les premiers" ?

Anonyme a dit…

Bjr,

Il y a qq chose qui, je trouve, manque énormément à la presse locale, le commentaire. En lisant un journal de la PQR on a svt l'impression d'une succession de dépèches de l'antenne locale de l'AFP. Il n'y a que très rarement analyse critique des faits relatés, et encore moins souvent débat. Pourtant, même au niveau local, les décisions politiques prises, les évènements économiques font débat, succitent des commentaires, voire provoquent des polémiques. Pourquoi alors ce ton si impersonnel, si proche de celui des gratuits nationaux (20 minutes et autres)? Parce qu'il ne faut pas se couper de 50% de son lectorat? Mais qui a dit qu'il fallait être partisan? Il suffit juste d'être critique, et équilibré dans la critique. Enfin, ce n'est que mon avis ...
Bonne journée.

Anonyme a dit…

on retrouve beaucoup de choses dont on a parlé au greblog café...

Anonyme a dit…

Un sondage ici, merci d'y passer quelques minutes !!!
http://utopie.viabloga.com/news/lisez-vous-un-journal-local

Anonyme a dit…

C'est un point de vue intéressant que celui de ce patron US. Il est probable que la microlocale soit un excellent créneau… là-bas. Les distances sont si importantes que la vie s'organise réellement autour d'une seule localité. Mais, en France, j'émets de grands doutes. Sommes nous sûr que M. X qui vit à Trifouillis-les-Oies, travaille à Trou-Perdu et passe son temps libre à Grand-Bled s'intéresse réellement à la foire aux Schtroumfs de son village ? Moi, je ne le suis pas. J'ai le sentiment que la microlocale a fait long feu. Peut-elle renaître sur le Web ? Qui sait…