mercredi 31 mai 2006
Tous nomades et tous médias
Ce qui nous conduit à une forme de convergence des supports.
Cela signifie, pour les médias, que le problème n'est pas de savoir aujourd'hui s'ils devront diffuser leur contenu plutôt sur téléphone portable, sur l'écran du PC, du GPS ou sur papier électronique. En fait, ils n'auront plus à réfléchir en terme de portail internet ou mobile, de site web, de plateforme ou de fil d'infos sms, mais de simplement rendre accessible leur contenu sur le réseau. Après, l'utilisateur récupèrera ce contenu (article, post, podcast, etc) où il voudra et comment il le voudra.
Ce qui veut dire qu'il n'y aura sans doute plus de média (média télé, média web, média mobile...), mais des contenus disponibles à la demande et des "médias personnels".
Toujours ce matin, mais dans le journal "Les Echos", JD Lassica (auteur de "Darknet" chez MM2 Editions) constate que "le pouvoir passe aux mains des créateurs de contenus". A la question "Le PC sera-t-il la porte d'entrée de nos loisirs numériques?", mon confrère répond : "Non, tout cela n'est pas lié au PC, mais au haut débit." Et d'ajouter : "Les utilisateurs expérimentent déjà leur liberté nouvelle pour créer leurs propres contenus et les visionner sur différents types d'équipements."
lundi 29 mai 2006
Internet: les projets du "Bien public" et du "Journal de Saône et Loire"
Le nouveau site d'infos (qui devrait être mis en ligne fin juin) est assez intéressant, d'abord parce qu'il s'agit d'un site de presse quotidienne régionale conçu par une personne issue du monde de l'Internet et des moteurs de recherche. Résultat : un site épuré, très inspiré par les portails d'agrégation. Sur le site du journal comme sur celui des PA, la homepage s'ouvre avec une simple barre moteur de recherche, façon Google. Pas d'habillage: "Ma vision du design, c'est justement pas de design",plaisante Laurent de Bussac. "Tout doit être blanc et facile d'utilisation".
En dessous du champ de recherche, l'utilisateur se voit proposer, à la place du sommaire habituel, une liste de chaînes thématiques. Cette organisation permet de présenter, à la manière de MSN ou Yahoo (nouveau site), des univers de proximité (infos locales, automobile, football...) où se retrouvent agrégées des informations, des agendas, des petites annonces, et des documents multimedia...
Je trouve ça très malin : le site entend exploiter à fond les richesses du fond d'articles de la PQR. "Le problème des sites Internet, c'est généralement le contenu. Les quotidiens régionaux sont une mine d'or qui en ferait rêver plus d'un : il y a une masse incroyable d'informations publiées chaque jour dans le journal", explique Laurent de Bussac. L'idée est de parvenir, à terme, grâce à un système de tagage des articles publiés dans le journal, de rediriger automatiquement le contenu éditorial vers les différentes chaînes thématiques. Les possibilités sont infinies.
Autre spécificité: la gratuité des infos locales. C'est assez rare pour le signaler. Les deux sites publient gratuitement tout le contenu des pages locales du journal. L'internaute ne paie que les archives (il y a très peu d'acheteurs, d'ailleurs). Résultat : l'audience des sites est correcte (autour de 300.000 visiteurs uniques par mois) comparé à d'autres quotidiens (c'est à peu près l'audience du site de la Voix du Nord, site payant, dont le volume de diffusion est quatre fois plus important que le Bien public...), et l'érosion des ventes est comparable à celle des autres journaux. Mais Laurent de Bussac, qui explique avoir "hérité de la gratuité", instaurée par son prédécesseur, ne se dit pas opposé au principe d'une couche payante.
Côté interactivité, les internautes pourront commenter les articles publiés sur le site, mais les commentaires seront modérés a priori ("pour éviter les propos extrémistes et racistes").
J'ai beaucoup aimé également le projet de refonte des sites "petites annonces" ("Bourgogne annonces"), mélant PA "print" (diffusées dans le journal) et PA pur web (diffusées uniquement sur Internet). Les deux formules sont payantes. Laurent a adapté une solution américaine. Il y a aggrégé "tout ce qui se fait aujourd'hui dans ce domaine". Du coup, le site fait penser à un mélange d'eBay et de SeLoger.com (numero 1 de la PA sur Internet) : la présentation laisse la place à plusieurs photos, les professionnels peuvent avoir une page personnalisée avec logo et un lien sur leur site internet. Et les visiteurs peuvent commenter l'annonce, la mettre de côté, l'envoyer à un ami... La homepage s'ouvre sur une galerie de sélections ("affaires en or" et "bonnes affaires") : il faudra payer un supplément pour y être...
A noter, pour les commerciaux de la PQR, un système ingénieux de raffinage des petites annonces print. Un algorithme repère certains mots clefs dans l'annonce ("lecteur CD", "km"...) et les place automatiquement dans les bonnes catégories.
Laurent espère quintupler son chiffre d'affaires PA web avec ce nouveau site (mise en ligne dans le courant de l'été). Il compte également vendre sa solution clef-en-main aux quotidiens régionaux intéressés.
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Sites internet du Bien Public et du JSL (anciennes versions).
mercredi 24 mai 2006
Google lance la pub vidéo au clic
Michael Arrington, de Techcrunch, n'y croit pas (lire ici). Et il donne plusieurs raisons, dont une toute simple :
"Les gens ne cliquent pas sur les publicités vidéo. En fait ils ne souhaitent pas vraiment voir ces publicités."A lire également (ici, in english), le post, sceptique lui aussi, de Scott Karp sur "Publishing 2.0". Il explique :
"Pour que la pub vidéo au clic fonctionne, il faut que les spots publicitaires soient intéressants pour le consommateur. Et s'ils sont intéressants, le consommateur ira les chercher sans que les annonceurs aient besoin de passer par un intermédiaire comme Google ou une chaîne de télévision."
C'est d'ailleurs peut-être ça l'avenir de la pub sur Internet : la pub "standalone". Qui se suffit à elle même, et qui n'a plus besoin de passer par les médias. Terrible nouvelle pour eux...
"La presse gratuite stimule la presse payante"
Verbatim :
"Dans un climat de morosité de la presse, les gratuits d’information ont
rapidement pris des positions. C’est une très bonne chose pour le marché de la
presse caractérisé par un certain immobilisme. Voilà qui montre que cette
industrie est encore capable de dynamisme. Le succès de ces gratuits prouve
aussi que l’on peut réussir des produits de qualité à des coûts plus faibles que
ceux de la presse traditionnelle". (Jean-Clément Texier, expert
médias chez BNP Paribas)"On ne prend pas de lecteurs aux journaux payants. Tous les titres de presse peuvent donc survivre, et je pense même que l’apparition des gratuits stimule la presse payante qui était vieillissante". (Frédéric Filloux, Directeur de la rédaction de "20 minutes")
"La presse, et en particulier, la presse payante, ne correspond plus à la gestion du temps des jeunes. Les gratuits ont du succès car les articles sont courts, synthétiques. Ils sont un moyen pour la presse dans sa globalité de récupérer des parts de marché par rapport à d’autres médias, gratuits également, comme la télévision, la radio ou Internet." (Hervé Pointillard, président de
"Femmes en ville SAS", ex président de "20 minutes")
"Les quotidiens gratuits (...) sont essentiellement des journaux d’information, d’explication mais pas d’opinion. Les 25-35 ans sont très demandeurs d’informations brutes à partir desquelles ils se forgent eux-mêmes leur propre avis." (Didier Pourquery, Directeur des rédactions de "Metro")
Plus intéressant, sur les coûts de production réduits :
"La vraie presse gratuite d’information est un modèle économique à part entière : elle a d’abord et avant tout travaillé ses coûts. Un journal gratuit est moins cher à fabriquer, notamment en intégrant les nouvelles technologies. Ce que toutes les entreprises font depuis des années, la chasse au gaspi, la presse gratuite l’a mis en pratique..." (Sandrine Allonier, "EconomieA Métro (lire ici), le journaliste écrit, illustre, corrige et met en page son article.
Matin")
mardi 23 mai 2006
Les journaux hyperlocaux résistent mieux à Internet
Les chiffres de l'Audit Bureau of Circulations (l'équivalent de l'OJD français) révèlent une forte rupture entre les destins des petits journaux de "province" et ceux de leurs grands frères. Outsell explique cette différence de vitalité par l'impact d'Internet. Là où les infos locales sont disponibles sur Internet, les grandes villes, les versions papier des journaux ont du mal à se vendre. Par contre, là où les quotidiens ont le monopole de l'info, les petites villes, les chiffres sont meilleurs :
"In these areas there isn't much alternative to the local newspaper for local news, and the news aggregators--Yahoo Local or MSN Local, for example--really need to have a local news partner to have an effective local news offering" (Ken Doctor, analyste chez Outsell).On ne peut pas s'empêcher de faire la comparaison avec la presse quotidienne régionale française, dont l'essentiel des éditions correspond à cette définition de presse hyperlocale. Elle conserve, pour l'instant, un monopole sur l'information dans les petites villes.
Doit-elle donner l'accès gratuitement à cette info sur le Net , afin d'occuper le terrain, alors qu'elle est encore la seule à la délivrer ? Le débat est ouvert.
En France, la plupart des quotidiens régionaux ont choisi l'option payante pour la petite locale, quand ils la publient sur le Net. La plupart... sauf le plus gros d'entre eux: Ouest France, qui donne presque tout (via ses sites "Ma ville") et a freiné, dans le même temps, l'érosion de ses ventes. A voir aussi, le site de Sud Ouest, qui propose sa petite locale gratuitement, ou encore "La dépêche du Midi" qui offre les articles du jour. Le Bien public diffuse aussi de la petite locale gratuitement.
Sur son blog, Jeff Mignon liste les arguments en faveur du passage au gratuit (ici), et délivre quelques chiffres :
"Beaucoup de quotidiens locaux qui ont parié sur la gratuité, dès le départ, gagnent de l'argent. Par exemple, les sites des quotidiens américains ont dégagé en 2004 une profit moyen de 68 % sur leurs opérations internet après impôts, amortissements et dépréciations. Seulement 35 des 1500 sont payants. (...) Les annonceurs semblent suivre. Les sites des journaux américains ont capté 4 milliards de dollars des 17 milliards dépensés en ligne (+34% en 2005)"Sur le cannibalisme de l'Internet sur le papier :
"Une façon d'analyser le sujet est de regarder la progression des ventes des journaux sur 20 ans. Aux US et en Europe du Nord, où l'info locale est gratuite sur la majorité des sites, on ne note pas de rupture particulière dans l'évolution des ventes depuis l'arrivée du gratuit en ligne. L'un des journaux pour lequels nous avons travaillé aux US a réalisé une étude sur le sujet. Il a trouvé que moins de 5% des lecteurs de son site internet lisent un journal papier payant. Qui plus est, son audience en ligne explose alors que ses ventes restent au même niveau."
Passerez-vous au "dot mobi"?
Ce "top domain level" est destiné à rassembler les sites Internet spécifiquement configurés pour être consultés sur un téléphone portable.
Si tout le monde joue le jeu (et on peut le penser, "dot mobi" étant soutenu par de grandes marques de téléphonie comme Nokia et Vodaphone, mais aussi par Google et Microsoft), il suffira pour l'utilisateur de changer le ".com" ou ".fr" des sites Internet en ".mobi" pour basculer sur la version mobile.
"La réservation d’un nom de domaine .mobi n’est permise qu’aux exploitants de services mobiles jusqu’au 29 mai, puis du 12 juin au 21 août elle sera ouverte aux détenteurs de marques de commerce", précise Jean-Pierre Cloutier. Et le 28 août, tout le monde pourra inscrire son nom de domaine.Quelques adresses en "dot mobi" : ici. Un guide pour développeurs est également disponible à cette adresse (in english). Et ici une liste de compagnies accréditées pour enregistrer votre nom de domaine.
Les prix tourneront autour de 200 USD par an pour les marques, et entre 24 et 50USD pour les sites personnels et asssociatifs (tarifs joker.com)
dimanche 21 mai 2006
Où sont les citizen journalists ?
Sur AgoraVox, le "Ohmynews" français, je n'ai pas trouvé la liste des principaux rédacteurs, mais aujourd'hui par exemple, le "rédacteur du moment" est un journaliste indépendant et encarté. Les rédacteurs du jour ne sont pas forcément journalistes, mais il y a beaucoup de militants associatifs et des intellectuels.
On voit bien ici la difficulté qu'ont les sites de "citizen journalism" à mailler la population.
Un média "citoyen" ne se lance pas naturellement. Il ne suffit pas d'ouvrir les vannes. Sinon, ce sont toujours les mêmes qui parlent.
On se rend rapidement compte, par exemple, qu'il faut d'abord bien définir le type de news que l'on souhaite obtenir : témoignage, info brute (faits divers par exemple), veille et reprise d'articles publiés chez les médias traditionnels (type "scoopeo"), commentaire de l'actualité (blog)... Pourquoi ? Parce que chaque type de news demande un mode de production différent. Si l'on veut recueillir auprès des "citoyens" l'ensemble de ces infos, il faut donc développer des interfaces différentes, et du personnel, pour aider les citizen journalists dans la production de ces informations.
Il y a d'ailleurs encore tout à inventer en matière d'interface, si l'on veut que des personnes ayant des difficultés à s'exprimer, puissent aussi commenter et rapporter des news.
C'est là que l'on se rend compte que si tout le monde peut, a priori, récolter, analyser ou hiérarchiser l'information, il existe bien un métier de l'information.
Il se définit, entre autres, à travers le process industriel qui va de l'organisation de la récolte de l'information à sa diffusion, en passant par le tri et la vérification. Quels que soient les contributeurs, d'ailleurs... Vérificateurs d'infos, éditorialistes, rédac chefs, tous n'ont pas à être journalistes. On peut varier les plaisirs. On peut même confier la hiérarchisation et le secrétariat de rédaction à la communauté. Le tout est d'organiser le mode de production.
mercredi 17 mai 2006
Revue de blogs journalistes
mardi 16 mai 2006
La France du Web 2.0
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Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur le Web 2.0, Francis Pisani signale sur son blog (ici) un site "qui présente la rare qualité de pouvoir être aussi intéressant pour les curieux qui ont du mal à s'y retrouver dans les arcanes de Web 2.0" (ici).
Tags Technorati : [web 2.0], [France]
Metro : gratuit et rentable
Aujourd'hui, Metro tire à 630.000 exemplaires en France (1,33 million de lecteurs, TNS Sofres).
"La vraie satisfaction, c'est que les quotidiens payants qui nous traitaient jadis de fossoyeurs de la presse cherchent aujourd'hui à copier notre modèle", constate Valérie Decamp.Elle n'a pas tort. Je suis de plus en plus convaincu que la presse quotidienne régionale devrait lancer un quotidien gratuit chaque capitale de ses départements.
Elle devra aussi, dans un même temps, se doter d'outils fiables et réguliers de mesure d'audience, pour dynamiser l'approche rédactionnelle.
Une vraie presse locale gratuite (qui descendrait profondément dans la locale) s'articulerait d'ailleurs plus facilement avec Internet, les modèles économiques étant sensiblement les mêmes : on démarre ou on poursuit l'histoire du jour sur le net, on peut aussi récolter une partie de l'info sur le Net, en payant les correspondants en fonction de la popularité de leurs articles en ligne.
Tags Technorati : [Metro], [presse], [médias], [presse quotidienne régionale]
dimanche 14 mai 2006
Que cherchent les gens ?
"Que cherchent les gens ?", la question est fascinante. Et nous donne une idée du trésor que Google tient aujourd'hui entre ses mains.
Au hasard des requêtes, on se rend compte que dans la hiérarchie des préoccupations des Français, le sexe l'emporte sur l'emploi et le football, loin devant le logement et la sécurité, que c'est à Lyon que l'on cherche le plus "dieu", à Toulon que l'on s'intéresse le plus à l'"argent" et, apparemment, à Provins et Amiens que l'on est le plus préoccupé par le "sexe"...
Le site web idéal selon les lecteurs du WSJ
Voici les résultats :
- Filtrage :
Les lecteurs veulent une information de qualité, filtrée, qui leur fasse gagner du temps. Ils veulent des news "vraiment news", c'est à dire des infos qu'ils n'ont pas déjà lues ou entendues ailleurs. Cela signifie aussi que la hiérarchisation et le volume de l'info doivent être adaptés aux besoins du lecteur en fonction de ses centres d'intérêt (proximité).
- Portabilité :
Le site web idéal ne sera pas juste une page web : les news doivent pouvoir tenir au creux de la main. Aujourd'hui, les téléphones portables, PDA et autres Blackberry peuvent recevoir des news, "mais ce n'est qu'un début", prédisent les lecteurs. "Demain les appareils nomades disposeront de disques durs et des écrans plus larges".
Ils veulent aussi de la liberté : que les news soient "transportables" (c'est le principe des flux RSS). Le lecteur customise son propre portfolio en y agrégeant plusieurs sources d'informations (c'est le modèle de Netvibes).
- Choix :
Les utilisateurs de WSJ Online veulent avoir le choix : ils se disent prêts à payer pour bénéficier d'une version sans publicités de leur site de news.
- "We media" :
La fin des rédacteurs en chef : pour les lecteurs, "editors will be a thing of the past". Ce n'est plus la rédaction qui hiérarchisera l'info, mais l'utilisateur grâce à un système de vote. Il participera également au contenu. Les journalistes s'occuperont essentiellement de vérifier et d'analyser les faits apportés par la communauté. Média et lecteurs, estiment ces derniers, sont destinés à converger vers une seule et même entité. "Le média c'est nous", écrivait Dan Gillmor. Les lecteurs du WSJ sont d'accord avec lui et imaginent des rédactions organisées autour de gigantesques réseaux de journalistes citoyens, permettant de traiter l'info en profondeur et plus rapidement.
- Contextualisation :
Les lecteurs veulent plus de contextualisation et de profondeur accompagnant les reportages. Pour eux, le web favorise ce nouveau mode d'écriture : autour de l'article ou de la vidéo, des liens ou des pop-up dirigent l'internaute vers des chiffres, repères, infographies ou archives multimédia.
- Convergence (et chirurgie esthétique)...
Textes, vidéo, audio, le site web parfait devra être multimédia, avec une prédominance de la vidéo, appelée à concurencer la télévision. Cela veut aussi dire que les journalistes de demain devront faire attention à leur apparence. "En 2016, il y aura plus de beaux visages dans les rédactions qu'aujourd'hui" prédisent les lecteurs du WSJ...
(Sources : Editors Weblog et WSJ)
samedi 13 mai 2006
3 heures d'Internet en plus en mars dernier
Autre chiffre intéressant, celui des internautes de plus de 11 ans ayant déclaré s'être connecté depuis chez eux, avec une connection haut-débit : 16 millions, soit 35% de plus que l'an passé (Et 85% des internautes connectés à Internet depuis leur domicile)
(Source : Le journal du Net et Mediamétrie)
La BBC prépare son "Your BBC news"
Ce gadget sémantique mis à part, et même s'il est difficile de juger avant d'avoir vu le résultat, cet outil de personnalisation n'est pas ce que la BBC a annoncé de plus excitant en matière d'interactivité.
On s'interroge en effet de plus en plus sur l'intérêt de ces services "My", alors que de nombreux lecteurs/agrégateurs RSS (comme l'excellent Netvibes) permettent déjà aujourd'hui aux utilisateurs de choisir leurs sources d'informations.
Le directeur du "Times Online" (qui propose également un service "MyTimes"...), Peter Bale, estime que la personnalisation n'est pas le graal de l'info sur le Net. "Trop personnaliser un journal tue son intérêt", argumente-t-il (lire ici). Ajoutant (et il a raison) que le lecteur aime aussi être surpris. Et qu'à force de trop personnaliser, il risque de rater des événements susceptibles de l'intéresser (Peter Bale n'est pas pour autant critique envers "Your BBC News" qui permettra, selon lui, de personnaliser intelligemement sans se fermer au reste de l'info).
Pete Clifton le reconnaît, "de nombreux utilisateurs ne sont pas intéressés par la personnalisation". Ce qui ne veut pas dire qu'ils ne sont pas intéressés par la personnalisation en général (c'est au contraire une tendance lourde), mais que ce n'est pas ce qu'ils vont chercher en priorité sur le site d'un média. Nuance.
La vraie innovation de BBC News Interactive dans ce domaine, c'est finalement son service "Backstage", unique dans la profession. La BBC y met à disposition gratuitement les flux xml et vidéo de ses contenus pour permettre aux développeurs et aux webmasters d'inventer de nouveaux outils d'infos. Qui dit mieux ?
(Sources : "UK Association Online Publishers" et "Journalism.co.uk")
Gratuits (suite), la révolution ?
On en comprend facilement la raison : alors que la diffusion (nombre de journaux vendus) de la presse quotidienne régionale baisse chaque année, son audience (nombre de personnes qui ont lu le journal) est en hausse. La PQR a donc intérêt aujourd'hui à communiquer sur son audience plutôt que sur sa diffusion.
Ce qui est intéressant dans cette histoire c'est que, en mettant en avant les lecteurs non-acheteurs dans son modèle économique, la presse payante est en train de se rapprocher de la logique des gratuits.
On assistera peut-être même demain à une convergence des modèles de mesure. Un système d'audimat avec panel, qui, comme en télé ou en radio (et de plus en plus sur Internet), donnera chaque jour l'audience des journaux, ou de tel ou tel article.
Avant d'être celle des modèles économiques (on y viendra), la révolution se fait d'abord petit à petit dans les esprits.
Le jour où un quotidien régional lancera un gratuit sur une agglomération encore vierge, uniquement parce qu'il se sera rendu compte que lancer ce gratuit est le meilleur moyen pour lui d'augmenter son audience (parce qu'il touchera des lecteurs qui n'achèteront jamais le journal) et non pas parce qu'il veut contrer (ou anticiper) la déferlante Metro et 20 minutes, on pourra dire que le monde de la presse locale aura définitivement passé un cap.
vendredi 12 mai 2006
Gratuits : 25 millions de journaux distribués
C'est l'Espagne qui détient le record de diffusion, avec 4,9 millions d'exemplaires. Les journaux gratuits représentent désormais plus de 50% de la diffusion totale des quotidiens espagnols. En Italie et en République Tchèque elle est de 31%, au Danemark 30% et 29% en Suisse et au Portugal.
En 2001, dix millions de gratuits étaient distribués. On en attend 28 d'ici la fin de l'année dans 40 pays (contre 38 aujourd'hui).
En France, selon "Free Daily Newspapers", la diffusion des gratuitus est d'environ 1,5 millions d'exemplaires, contre 5,5 millions pour la presse quotidienne régionale et 2 millions ("Le Parisien" compris) pour la presse quotidienne nationale.
Côté pub, les gratuts grignotent de plus en plus les parts de marchés du payant. Mi 2005, la presse gratuite représentait 33% du volume publicitaire investit dans la presse quotidienne nationale française contre 20% en 2004.
"Si l'on en croit les chiffres 2004 de l'Institut de recherche et d'études publicitaires (Irep), la presse gratuite, toutes familles confondues, représente 10 % des investissements publicitaires, après une croissance de 9,2 % sur un an." (Strategies)
(Sources : Editors Weblog , Free Daily Newspaper, Strategies.fr)
lundi 8 mai 2006
Confessions d'un vieux journaliste
Lancement de "My USA Today"
Chaque fenêtre de contenu est personnalisable : on peut la déplacer (de haut en bas uniquement) et définir le nombre de titres affichés.
On navigue par "rubriquage". A chaque thème ("MyNews", "MyTech", "MyLife", "MySports"), une page différente, mais sans possibilité d'agréger plusieurs thématiques sur un même écran.
L'interface est, pour l'instant, assez peu fonctionnelle (je passe sur le design...) : impossible d'organiser sa page sur l'ensemble de l'écran. Les infos s'empilent sur une colonne, entre les outils de personnalisation à gauche, et de grosses publicités (contextualisées) à droite.
A noter que le New York Times travaille également sur un agrégateur du même genre : "My Times".
(Source : Cyberjournalist.net)
Spotback personnalise l'info automatiquement
Voici ce qu'en dit Techcrunch (ici):
"SpotBack est un portail d’informations personnalisées (cela rappelle un peu Net2One) qui dispose d’un système d’auto apprentissage fondé sur le comportement de l’utilisateur et qui permet d’afficher des informations qui sont vraiment faites pour lui (là ce n’est plus Net2One)."
Le site fait penser un peu à Wikio (agrégation de flux rss de news émanant des médias traditionnels et des blogs), sauf que ce n'est pas la communauté qui décide de la hiérarchisation de l'info, mais vous... ou plutôt votre activité sur le site. Et en fonction de vos choix ("je veux plus d'infos sur ce thème") et de vos votes, l'algorythme va essayer de déterminer ce qui vous intéresse. Le tout, sans avoir besoin de s'inscrie (la personnalisation fonctionne avec un cookie).
On peut évidemment, noter, commenter, archiver et partager les news que l'on reçoit.
dimanche 7 mai 2006
L'avenir du journalisme
"Les compétences journalistiques devront se porter, dans le futur, sur la modération (le tri) des contenus générés par les utilisateurs" (au même titre que les informations traditionnelles).Et Jeff Jarvis de commenter :
"Notez qu'il n 'a pas dit que les journalistes seront des "portiers" (de ces contenus) , mais des modérateurs. Je pense que c'est assez vrai : les journalistes vous orientent vers les bonnes infos. C'est une partie de leur travail, avec le reportage."
Bernd Kundrun :
Jeff Jarvis conclut en notant que les patrons de presse européens (ceux qu'ils citent dans son blog tout au moins) ont compris l'essentiel, mais ils doivent faire face à un vrai challenge : celui de changer la culture de leurs empires... Vaste programme ?"Je pense que le journalisme doit se trouver une nouvelle définition, que je serais incapable de donner aujourd'hui : nous n'en sommes qu'au commencement." (...)
Demain, "le journaliste devra être un partenaire accessible pour le lecteur. Il lui reviendra ensuite de modérer, peut-être, la conversation qui suivra. C'est dans ce contexte que s'opèrera la fusion entre les rédactions print et online. C'est encore une vision effrayante pour de nombreux collègues."
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(La traduction française est de moi... n'hésitez pas me corriger si j'ai fait quelques erreurs)
Du "We Media" au "Me Media"
L'un des invités, Jeff Jarvis, en dit quelques mots énervés sur son blog (ici), tout comme mes confrères du Journalism.co.uk où l'on trouvera également de passionnantes interviews des principaux intervenants (par exemple, ici, le directeur Internet du Guardian, et ici le patron de BBC News Interactive qui évoque notamment le problème des "citizen paparazzi"). Tout ça en anglais.
"We Media", c'est l'expression utilisée (en hommage indirect au livre fondateur de Dan Gillmor, "We, the Media") pour décrire les nouveaux mode de "consommation" des médias. Car justement, on ne consomme plus les médias, on y participe : en commentant l'info, en la corrigeant, en votant pour la hiérarchiser (digg.com), en la partageant, en témoignant, ou en se proclamant soi-même "citizen journalist" ou "citizen media".
Rien de bien nouveau, donc... la question essentielle étant aujourd'hui, comme le répète Jeff Jarvis : "What should we do?" Que devons nous faire maintenant ?
Car le phénomène du "we media" (ou "media 2.0", en référence au Web 2.0) ne remet pas seulement en cause les métiers du journalisme, mais tout un ensemble économique : petites annonces gratuites (est-il trop tard pour les journaux ? s'interroge-t-on ici sur Journalism.co.uk), mode de consommation et de diffusion de la publicité (la pub a-t-elle encore besoin des médias ? se demande ici le très sérieux "Publishing 2.0"), gratuité de l'information...
Et histoire de compliquer la situation, dans l'affolement général accompagnant l'explosion du web 2.0, on assiste aujourd'hui à un glissement du "We media" ("le média partagé") vers un ego-centrage beaucoup plus agressif et révolutionnaire: le "Me media" ("je suis le média"). Apparu avec des services comme MySpace (qui permet aux adolescents de créer leur propre "média") ou YouTube (où les internautes partagent leurs vidéos), le "Me media" n'a finalement plus grand chose à voir avec l'univers médiatique que nous connaissons : c'est la chambre d'adolescent, voire l'inconscient freudien, qui remplace la salle de rédaction, et même le programme télé.
Bref, quand le roi de l'info, Rupert Murdoch (qui vient également d'acheter un site de karaoké!) a mis la main sur MySpace pour 649 millions de dollars, on s'est d'abord montré dubitatif (quel rapport avec les médias ?), avant d'applaudir le visionnaire (qu'il est sans doute)... Aujourd'hui, cependant, on commence à s'interroger (par exemple, le New York Times, ici, ou, en français, Emmanuel Parody, ici) sur la façon dont on va bien pouvoir gagner de l'argent avec ce type de média, certes générateur d'audience (70 millions d'utilisateurs), mais où les utilisateurs ne supportent aucune règle et produisent des contenus "à risque". De fait, le tarif publicitaire est aujourd'hui extrèmement bas sur MySpace: 10 cents pour 1000 pages vues.
Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de modèle économique, mais que le trafic ne suffit pas. Une des solutions envisagées par MySpace : transformer les annonceurs en membres de MySpace, qui peuvent désormais créer leur propre profil et leur page au même titre que les adolescents... lesquels peuvent alors devenir "amis" avec une marque de t-shirt ou un fim d'horreur.
Quand tout le monde devient média, cela veut aussi dire que tout devient média: le média, le consommateur et l'annonceur... D'où la question posée en clôture du forum, qui sonne presque comme un SOS : "Where is the money ?", ou "Who's going to pay for media ?".
La vie des patrons de presse va devenir très, très compliquée dans les années qui viennent...
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"We Media"/ "Me Media", on en parle aussi (toujours en anglais) dans ce post de Robb Montgomery sur Editor's Weblog (ici) .
jeudi 4 mai 2006
Le Web 2.0 en images
(Pensez bien à cliquer sur le petit bouton "caché" en haut à droite pour faire avancer le diaporama...)
mercredi 3 mai 2006
Microsoft et le New York Times présentent le journal digital
La différence avec le format Pdf, déjà utilisé par les quotidiens (et très peu confortable), c'est que le nouveau logiciel de Microsoft, intégré à Windows Vista, permettra de lire "plus facilement" la version électronique d'un journal, d'un magazine ou d'un livre.
Microsoft précise que la version digitalisée, si elle reprendra l'éditing du NY Times papier intégrera des éléments web et multimédia (hyperliens, slide shows...) et surtout bénéficera d'une mise à jour permanente des news (et donc de la Une) lorsqu'elle sera connectée à Internet. Mais elle pourra être lue aussi bien online que offline.
Le NY Times a annoncé qu'il fera payer un supplément aux annonceurs papier souhaitant être également présents sur la version électronique. Rien n'a été dévoilé (décidé?) cependant sur le caractère payant ou gratuit du service pour le lecteur...
A rapprocher de l'expérience lancée la semaine dernière par El Païs, pour contrer la concurrence des gratuits. Le quotidien national espagnol a lancé "24 horas", un quotidien gratuit téléchargeable en Pdf pour être imprimé chez soi (lire mon post ici).
Il sera intéressant de savoir comment seront comptabilisés les téléchargements, la version électronique étant présentée comme une "reproduction" (réactualisable, certes) du quotidien vendu en kiosque : les chiffres viendront-ils s'ajouter à ceux de la diffusion papier ? Ce qui permettrait au NY Times d'amortir l'érosion des ventes face aux annonceurs...
(Sources : New York Times et Microsoft)
Podcasts: la montée en puissance
En France, télés et radios s'engouffrent dans la brèche. TF1 et LCI en tête (avec des extraits d'émissions ou des vidéos exclusives).
Côté "podcasts audio", Radio France, qui évoque "une vraie montée en puissance", annonce quatre millions de téléchargements depuis le début de l'année et "Europe1" 200.000 par semaine. RTL en déclare 150.000 et va bientôt proposer aux internautes un panier personnalisé baptisé "Mon RTL".
"L'audience a été multipliée par 15 depuis le lancement de nos premières chaînes en podcast", annonçait en février dernier Hervé Lenoir, responsable de l'interactivité chez Europe 1, au "Journal du Net". Et de 15% par semaine selon RTL !
Problème, vidéos et sons sont très gourmands en bande passante : plus l'audience est bonne, plus le podcast coûte cher (selon Forbes, le site leader de vidéos "YouTube" paierait sa bande passante un million de dollars par mois, lire ici).
Et les modèles écomiques sont encore à trouver : parmi eux, le modèle gratuit avec sponsoring commence à s'imposer aux Etats-Unis, et à voir le jour en France (RTL le fait avec SFR, et serait "largement rentable"). Mais les médias n'écartent pas la possiblité de faire payer certains contenus.
Selon l'AFP, Médiatrie proposera une mesure d'audience des podcasts, basée sur le nombre de téléchargements.
(Sources : AFP et Editors Weblog et "journal du Net")
(Lire également ici cet article de Generation NT qui relativise le "boom" des podcasts, ainsi que le post d'Alexis Mons sur le blog du groupe "Reflect")
Un journal télévisé en ligne pour la presse locale canadienne
Un exemple à suivre pour les quotidiens régionaux (ou pour la presse hebdomadaire régionale) qui s'interrogent sur la création d'une télé locale.
Le lancement des télés locales sur le réseau hertzien ces dernières années a agité pas mal le milieu de la PQR, personne ne voulant évidemment perdre un quasi monopole sur le marché publicitaire local. Finalement, il y a eu beaucoup d'argent dépensé. Aujourd'hui, le paysage n'est plus le même. La télé locale de demain sera sans doute sur Internet. Quand on sait que des programmes télé de 5mn, "faits à la maison" et diffusés sur le net sont capables de concurrencer en audience les grandes chaînes (par exemple Rocketboom), on se dit que les journaux qui ne se sont pas précipités sur la télé locale (ou qui n'ont pas pu lancer leur projet) ont peut-être eu de la chance...
Demain, ils pouvoir avoir leur programme télé pour beaucoup moins cher (environ 5000 euros par mois pour un petit JT quotidien). Reste à travailler le modèle économique.... On peut notamment envisager de diversifier les offres (Web, piges télé, mobile), sachant que les opérateurs mobile, par exemple, sont assez demandeurs de ce type de produits pour enrichir leur offre de service 3G.
(Voir le JT vidéo du Mississauga News, ici)
mardi 2 mai 2006
"NewsMe" : quand l'information devient sociale
Je n'ai pas eu le temps d'approfondir le sujet, mais trois choses m'interpellent : la dimension locale (l'un des fondateurs a travaillé pour la presse quotidienne régionale française), communautaire (l'initiative est basée sur les recherches menées au sein du projet Ru3 sur les réseaux) et l'exploitation des tags (très à la mode depuis Flickr et Delicious).
Comme dans tout site Web 2.0, à la manière de "MySpace", "News Me" propose à l'internaute de composer sa page avec les contenus qui le concernent directement mais également de diffuser lui-même du contenu. La personnalisation se fait par un système ingénieux de réciprocité et de "tagging", sur lequel tout le concept repose: l'utilisateur tague son profil et ses infos, ce qui lui permet de recevoir et de diffuser des news de plus en plus pertinentes.
Il peut également diffuser automatiquement sur son blog des posts "NewsMe" qu'il aura personnalisées avec des tags.
"Dès lors que des centres d’intérêts communs, ou qu’une proximité géographique, existent entre utilisateurs, l’information publiée par chaque internaute devient visible et accessible sur les pages personnelles des autres utilisateurs."J'adore cette idée. Elle exploite ce que j'appelle la dimension sociale de l'information (celle qui met en contact). Nous devrions voir de plus en plus de services Web 2.0 se développer autour de ce concept.
La béta n'est pas encore en ligne. Mais vous pouvez suivre l'évolution du projet sur le blog de "News Me" (ici).
lundi 1 mai 2006
Google Maps enfin en France
Google Maps (qui est également disponible sur téléphone mobile) permet de localiser sur une carte classique ou satellite n'importe quelle adresse et de générer des itinéraires.
C'est une bonne nouvelle pour Google mais surtout pour tous les ingénieux qui sauront exploiter l'interface API du service.
On peut en effet coupler la carte Google avec n'importe quelle information (annonces immobilières, statistiques, itinéraires...).
Loïc Le Meur: "si je dirigeais un titre de presse"
L'auteur de "Blogs pour les pros" milite notamment pour le tout gratuit:
"- être disponible dans les moteurs de recherche ou disparaitre: mettre l'édition quotidienne en ligne gratuitement intégralement.
-laisser ses archives en ligne intégralement et gratuitement"
L'essentiel étant, pour lui, d'être le plus accessible possible afin d'être facilement référencé par Google ou relayé par les blogueurs. L'objectif étant de générer l'audience et du "buzz" (popularité d'une information après avoir été relayée par de nombreux blogueurs sous forme de réaction en chaîne).
Loïc Le Meur a raison lorsqu'il dit que le cannibalisme du web sur le papier est peu important (on estime à 2% le nombre de personnes qui abandonnent l'écrit pour passer au Web), mais doit-on aussi publier gratuitement les contenus exclusifs comme la petite locale en presse quotidienne régionale ou certains dossiers ?
Concernant les archives, il faudrait calculer ce que l'on perdrait en terme de revenus et ce que l'on gagnerait en terme d'audience et donc de pub (ou de services vendus). Et, inversement, ce que le système d'archives payantes nous fait réellement perdre en terme d'audience ou de "buzz".
L'auteur propose également aux médias de recruter des blogueurs, d'ouvrir les articles en ligne à la conversation, etc., ce que nous avions déjà évoqué dans ce blog. Et qui est appliqué depuis plusieurs mois sur certains sites de quotidiens en ligne, notamment en Angleterre, aux Etats-Unis et en Espagne.
(Lire également le commentaire de Philippe Gammaire sur "UniversMedias.com")