En tête des priorités des patrons de presse (à 54%) : le développement de la marque. Les nouvelles activités et la recherche de nouveaux business models n'arrivent qu'en quatrième position.
"Les groupes de presse se preçoivent historiquement comme des fournisseurs
de contenus", analyse le magazine professionnel. "Force est de constater qu'en
matière de contenus, le paysage s'est considérablement encombré ces dernières
années."
Autrement dit, la peur d'être noyé dans la masse, dans un environnement de plus en plus difficile à cerner pour les médias traditionnels : "Si nous n'avons pas une marque solide, les gens ne prêteront pas vraiment attention à ce que nous aurons à leur dire", commente Poul Melbye, directeur stratégie et développement de Politiken au Danemark.
Autre priorités : développer de nouvelles audiences (2eme position) et de nouvelles activités, tout en réduisant les coûts de personnel (en sixième position). Des projets de développement ambitieux et de fortes réductions de coûts ne sont pas incompatibles, estiment les éditeurs interrogés. Il s'agit pour beaucoup de mettre le frein budgétaire sur les activités traditionnelles afin d'investir sur des secteurs à fort potentiel (et moins coûteux) comme les nouveaux médias. Mais il s'agit surtout d'un défi à l'intelligence :
Barry Dennis, DG d'Archant Norfolk: "Non seulement vous devez être plus
intelligents dans vos réflexions et vos actes, mais en plus vous devez continuer
à innover. Souvent, ça ne vous coûtera pas un sou. Il est impressionnant de
constater le pouvoir d'innovation qui est verrouillé au sein même de nos
équipes".
Enfin, si la volonté d'élargir la stratégie Internet est toujours présente chez les éditeurs papier, ils n'expriment en revanche que peu d'intérêt pour le développement de nouveaux contenus (audio, vidéo), ou du "citizen journalism". Les priorités ne sont plus là. On pourrait être surpris. En fait, il y a une certaine sagesse dans ce manque d'emballement pour les nouveaux "outils" du Net. Il ne suffit pas de s'accrocher aux gadgets en vogue pour se rassurer, il faut aller au fond des choses. C'est à dire comprendre ce que la révolution Internet a changé dans le paysage médiatique, et dans la manière dont le public nous perçoit et reçoit l'information.
Le véritable enjeu des médias de demain, c'est la proximité: "l'utilité" de l'info, et l'hyper-personnalisation.
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