C'est le rêve de TF1 ou de Fox News. Et c'est un média TV sur Internet qui le réalise. Le site de diffusion de vidéo privée "YouTube" vient de passer la barre des 100 millions de vidéos vues par jour. En mars, on en comptait seulement 15 millions, mais déjà 70 millions en juin. Tout ça ne fait pas 100 millions de télespectateurs, le site, qui truste 60% du marché, affiche 20 millions de visiteurs uniques par mois. Mais le chiffre n'en reste pas moins énorme, vu le nombre d'employés (30) et le fait que les contenus sont gratuits puisque fournis par l'utilisateur. C'est une télé à la demande qui marche toute seule. Seul problème aujourd'hui, les coûts en bande passante sont pharaoniques (ils sont estimés à plus de deux millions d'euros par mois) alors qu'il ne semble toujours pas y avoir de modèle économique viable.
Mais on voit bien s'opérer la bascule. Les jeunes passent déjà plus de temps devant leur écran d'ordinateur que devant leur télé. Ils veulent du programme à la carte et ils veulent contribuer au contenu.
Et l'on commence à se demander pourquoi l'on nous oblige à suivre un horaire pour visionner les programmes des chaînes thématiques sur le cable ou le satellite.
En France, des chaînes ont entamé la grande mutation : le Wat de TF1 (du contenu créé par les internautes viendra alimenter un programme télé), ou Wideo de M6. Et le développement de la video on demand (VOD) avec la possibilité de télécharger sa série quelques heures après sa diffusion à la télé.
Restent les chaînes thématiques qui devront bientôt se transformer en distributeur de programmes à la demande... ou disparaître ? On se demande en effet à quoi peut bien servir une chaîne cinéma quand on peut télécharger des films à la demande sur sa télé...
(Source : Media and Tech. Lire également sur tous ces sujets le blog de Laurent Esposito)
2 commentaires:
Bonjour et bravo pour votre excellent blog que je consulte via RSS depuis quelques mois.
YouTube est-il selon vous condamné à faire faillite d'ici peu? Comme vous le soulignez, pas de modèle économique viable à l'horizon... Et malgré le flux énorme, pas de pubs Google... Aucun micro-service payant... L'équation de la "nouvelle nouvelle économie" chère à Joël de Rosnay, FLUX + BUZZ = BIZZ, ne colle décidément pas avec le modèle actuel de YouTube, qui sera vraiment mal embarqué lorsque ses réserves de cash auront fondu. A moins de transformer l'entreprise en service public mondial? Les 192 pays de l'ONU devront tôt ou tard se poser ce genre de questions.
Merci pour les compliments.
Concernant l'avenir économique YouTube, ne telle analyse sort de mon domaine de compétence. Je sais seulement que l'on s'est posé pendant des mois la question du modèle économique de Google...
Et que YouTube génère un énorme trafic et qu'il peut être à la base de nombreux partenariats. Alors, si on ne parvient pas à faire quelque chose avec ça...
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