Le géant de la presse, Rupert Murdoch, qui prophétise volontiers la fin des journaux papier dans un avenir proche, est aussi (et surtout) un pragmatique. Le patron de News Corp (The Sun et The Times pour le print et Myspace pour le web) envisagerait de lancer un quotidien gratuit du soir à Londres. Le "Project Gold", c'est son nom de code, viendrait concurrencer le pionnier suédois Metro. Et probablement "provoquer une nouvelle guerre des journaux dans la capitale", prévoit The Independant (ici).
Ce qui prouve au moins une chose : au-delà des prophéties, le support suit toujours le lecteur. Pas le contraire. La guerre web/print n'a pas lieu d'être.
Si le pragmatisme doit pousser les journaux à privilégier les développements Internet dans leurs budgets d'investissement, il doit surtout les guider à aller là où se trouve le consommateur d'infos.
L'audience est comme l'électricité, elle prend presque toujours le chemin le plus pratique. Or, dans les transports en commun, c'est encore le papier qui est le plus facile à lire. Il y a donc un marché.
The Guardian, qui a lui aussi donné radicalement la priorité à Internet, envisage de sortir un quotidien gratuit du soir à imprimer au bureau pour lire dans le métro (lire ici)...
(Toujours à propos de ce débat web/print, lire le post récapitulatif d'Emmanuel Parody et, en anglais, de Jeff Jarvis et de Roy Greenslade)
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