"Au début des années 2000, les blogs étaient aux Etats-Unis un moyen sophistiqué
d'échanger des idées et des opinions parmi un public très intellectuel, au sujet
de thèmes précis. Lorsque j'ai découvert ce mode de communication, j'ai trouvé
qu'il s'agissait d'un extraordinaire outil de publication individuel. Il est
bien plus facile à concevoir qu'une page web traditionnelle. Il correspond
surtout à la véritable vocation d'Internet ; il n'est pas un moyen
supplémentaire de diffusion, mais il est également un vecteur de conversation.
Le XXe siècle a été celui de la diffusion unilatérale ; nous entrons désormais
dans le siècle de la conversation. L'intérêt du blog par rapport à la page web
est justement de pouvoir engager une conversation tandis que la page personnelle
ne reste qu'un moyen de diffusion."
Je crois que les médias traditionnels oublient encore la dimension "conversationnelle", d'échange, du phénomène blog. Nombre de journalistes comparent le blog à un micro-trottoir amélioré.
Je me souviens d'une phrase qu'un ancien directeur de la section scolaire d'Apple France m'avait glissé il y a cinq ans: beaucoup d'enseignants n'ont toujours pas compris ce qu'était Internet. Ils le voient comme un nouveau média, qu'on lit ou qu'on consomme. Alors que le plus important c'est ce que l'enfant va y apporter. C'est d'abord un espace d'échange et de création commune, qui prend sa dimension par l'échange qu'il génère.
En résumé, ne lisez pas les blogs, faites des blogs.
Nous, journalistes, sommes devant la blogosphère, comme face à la quatrième dimension.
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